Octobre, la rentrée est passée, l’obscurité accompagne désormais nos réveils… « Chaque jour perd une minute, chaque aurore pleure un rayon » comme l’écrit Victor Hugo.
L’automne est parfois synonyme de coup de cafard ou de fatigue et le poète ne savait peut-être pas qu’il aurait pu compter sur d’autres rayons, plus petits mais puissants, d’un rouge vif qui – rien que par les yeux – réchauffe le corps…. je veux parler des stigmates du Safran, ou Crocus sativus !
Cette épice splendide qui se plaît sous nos climats bien qu’elle nous apporte un vent d’exotisme n’est pas seulement délicieuse en cuisine mais recèle des merveilles pour notre santé. La liste de ses bienfaits est assez longue et vous pourriez lire dans un ouvrage de phytothérapie que le safran est carminatif, emménagogue, sudorifique, réchauffant, antalgique, anti inflammatoire, antispasmodique… je préfère cependant n’insister que sur ce qui me paraît être l’essentiel : son action formidable sur le système nerveux et sa capacité à stimuler autant qu’à apaiser celui-ci ! Le safran en effet, en apaisant l’inflammation cérébrale favorise le calme, lutte contre les dépressions et pourrait prévenir les maladies dégénératives comme la maladie d’Alzheimer. En même temps, en réchauffant la digestion et en stimulant la circulation et le drainage, le safran nous apporte un meilleur dynamisme.
Pour bénéficier de ses effets il faut être vigilant sur sa qualité car son prix attise les convoitises et les poudres de safran sont régulièrement « coupées » avec d’autres substances moins onéreuses. Il est donc prudent d’acheter les pistils entiers, d’une belle couleur vive, ou de connaître un fournisseur fiable.